mardi 28 mai 2013

Pneus 23 mm VS 25 mm

Salut à tous,

J’ai profité enfin d’une journée sans vent et aux températures acceptables ( 16  à  20 degrés) pour faire un comparatif de section sur les pneumatiques. Le 25 mm est très en vogue en ce moment où on lui confère  un meilleure rendement et un meilleur confort par rapport au 23 mm. Pour ce test je vais comparer le dernier Michelin PRO 4 service course en 25 et 23 mm. 


Je tiens à remercier Guillaume du site Matosvélo pour m’avoir mis en relation avec Nicolas Cret, ingénieur chez Michelin sur le développement des pneumatiques vélos. Ce dernier m’a fait parvenir un set complet de pro 4 en 23 et 25 pour mes essais. Ils sont pesés à 218 g pour le 25 et 208 g pour le 23. Autant dire rien ! J’utilise une chambre à air light à 80g 700*20/25c pouvant donc aller dans les 2 carcasses !  7 bars.
Le lieu est habituel, le Salbert, une montée de 3.760 km à 5.7% de moyenne.  Température 15 degrés au début jusqu'à 20 degrés à la fin. Je me pèse comme d’habitude avant chaque montée et complète un bidon d’eau pour toujours avoir le même poids montant. Aujourd’hui à 69.8 kg tout compris. Je monte à 270 watts permettant d’évoluer entre 18 et 23 km/h, pas loin de 4.4 watts/kg, cela me semble déjà bien représentatif pour la majorité des utilisateurs.


Le premier test est effectué avec un autre grand pneu actuel, le GP400s (190g) possédant un bon volume avec une section de 23.8 mm pour me donner une idée de rendement pur des Michelin.
Les résultats sont rassemblés dans le tableau ci-dessous.


Et bien on peut dire que tout se tient dans un mouchoir de poche avec à peine 1 watts entre tous.  Sur des pneus haut de gamme, aucun ne prends donc l’avantage en montée. La dispersion possible du système de mesure m’empêche toutes conclusions sur de si faibles écarts. On notera tout de même l’incroyable répétabilité des résultats : 270w c’est  environ 11’43 s pour 69.8 kg et sur 5 montées !
Concernant le confort, je peux pas dire non plus que j’ai vu de grands écarts. Il faut dire que la route est plutôt en bon état. Alors peut être qu’à vitesse plus élevée et sur asphalte avec des aspérités le 25 mm va prendre l’avantage.  Pour ma pratique prioritaire et montagneuse, il peut en tout cas tout à fait se substituer à un 23 mm puisqu’il est au moins aussi performant en bosse.

Nicolas Cret m’a indiqué les données Michelin suivantes pour bien faire comprendre les différences de rendement entre pente et vitesse. Dans une pente à 7.9 %, 64kg cycliste, 379 w , le pneumatique intervient à 3 % dans la résistance au roulement (3,15kg/T) .  Toujours à 379w sur du plat, on est pas loin de 50 km/h et là la résistance du pneu passe à 11% (toujours 3,15kg/T). On comprend mieux l’intérêt de rechercher du rendement matériel  pour rouler vite  sur le plat ! Pour moi à part dans un labo ou sur un vélodrome, impossible de mettre en évidence  les gains à haute vitesse. Sur route extérieure et à 50 km/h, le moindre coup de vent ou le moindre changement dans sa position peut tout fausser ! Top vélo et leur test sur banc à rouleau lisse (pas forcément représentatif de l'asphalte) semble indiquer  un gain de 10 % de distance parcourue en plus pour le pro4 25 mm sur le 23 mm en étant lancé de 70 km/h et jusqu’à arrêt…un argument de plus en faveur du 25 mm même si en condition réelle je doute d'un tel écart!… Comme me le rappelait dernièrement Julien PINOT, on peut aussi faire confiance à Tony Martin réputé technicien hyper pointu,  s’il a choisit de passer en pneus de 25 mm pour ses CLM sur roues à pneus carbone ! pas un hasard certainement !  

jeudi 23 mai 2013

Test Speedplay Zéro


Salut à tous,

J’ai profité de la météo exécrable du moment pour faire un test de rendement sur home trainer de mes nouvelles pédales Speedplay.  C’est le modèle zéro à 165g + cales. Mes anciennes Iclic titane présentaient une surface d’appui bien abimée et avec des sensations de glissement des cales bien désagréables (corrigé avec le renfort métallique sur les iclic 2 d’ailleurs et aussi sur Xpresso…).



Pour le test j’utilise les chaussures  sworks 2013 avec les speedplay et le modèle sworks 2011 pour les Time. Poids identiques et construction identique pour les chaussures, une semelle légèrement plus fine pour le modèle 2013. Pour rappel, j’avais essayé de mettre en évidence des gains entre chaussures bien différentesau niveau poids mais sans succès. Donc pour ce test, les quelques grammes entre les deux feront l’affaire. Pour le poids d’ensemble on est très proche également. Les iclic à 175g sont un poil plus lourdes mais les cales sont plus légères car les speedplays ont besoin d’un adaptateur sur les perçages 3 trous. J’obtiens donc un ensemble Sworks 2013 + speedplay+ cales @741g et iclic +cales + sworks 2011@748g ! Négligeable ! Pour la hauteur par rapport à l’axe de pédale on arrive à 12 mm pour speedplay contre 13 mm sur Time donc vraiment proche aussi !  La grosse différence vient plutôt des possibilités de réglages et d’alignement de l’axe pédale avec le métatarse du gros orteil. Avec les speedplay la plage de réglage est plus grande et cela tombe bien car les sworks ont la fâcheuse tendance d’avoir un perçage trop sur l’arrière. Cales i-clic réglées à fond je n’ai jamais pu être centrée sur l’axe ( 7mm). Grâce aux speedplay j’ai donc pu corriger, c’est toujours ça !  


Pour le protocole de test, je m’inspire de mon précèdent test qui était calqué sur le test de TOP vélo! Echauffement 15 min puis 2 min @210w puis 3 min@230w (avec ventilo pour limiter la chauffe du moteur !) et je prends la moyenne watts/fc  sur les 2 dernières minutes puis je démonte les pédales ( 2min) et recommence 2min@210w 3min@230w. Test réalisé en 2x45min de HT, 10 mesures soit 5  par pédales au total. Pour rappel celui-ci n’avait rien démontré entre des rxs et iclic. Dans le tableau de mesure du magazine,  les speedplay zéro se trouvaient entre les 2, donc je m’attendais pas à grand-chose non plus ! Pour limiter la dérive cardiaque, je me suis mis en limite I2/I3 soit 230w, une allure tenable pratiquement  5h pour moi, donc une certaine marge pour faire des tests sur 5 min !


Les résultats regroupés dans le tableau ci-dessus sont conformes à ce que je pensais. Il n’y a pas un watts de gain entre les 2 !


 Le coût cardiaque@230 watts diminue progressivement juste parce que ma fc passe de 140 puls à 142 puls sur l’ensemble du test. On niveau ressenti de pédalage certain affirme que l’on pédale plus rond avec speedplay, j’ai juste noté que la répartition des points d’appuis est différente. Avec speedplay on écrase plus sur le milieu de la pédale, avec les Times c’est plus large. J’aurai presque envie de dire plus confortable. Mais mon jugement peut être faussé car cela faisait des années que je pédalais sur des TIME et donc habitué !
Donc match nul pour moi sur le rendement. Le site friction fact a démontré un gain de 1 watt des speedplay par rapport aux Time @250w. 

Trop faible pour moi pour le mettre en évidence !  Concernant l’usure des cales avantage speedplay, la surface qui fait contact est mieux protégée mais c’est plus difficile de marcher avec ! Concernant le réglage du Qfactor, avantage Speedplay, avec une plage supérieure contre 2 positions sur Time mais faut il encore savoir le régler !  Concernant l’entretien, je pense avantage Time car les speedplay nécessitent un graissage régulier. Concernant la facilité d’enclenchement avantage Time sans problème, sur iclic, icli2 ou les dernières Xpresso on pose le pied et c’est parti !  C’est un poil plus difficile sur speedplay mais ça vient vite avec l’habitude.
Donc voilà pour moi match nul sur le point clé qu’est le rendement, pour les autres points chacun pourra choisir en fonction de ses priorités d’utilisations !



jeudi 9 mai 2013

Time Mégève 2013: bilan de la forme à un mois


Salut à tous,


A un mois de mon premier objectif qu’est la Time Megève, il est temps de faire mon traditionnel bilan sur la forme et la méthodologie d’entrainement employée jusque là.  Pour rappel, en 2012 j’avais tenté une approche par EPI pour améliorer mes performances au seuil. Ses derniers  ne m’avaient pas du tout réussi. J’étais très bien sur des efforts de 6 à 10 min mais ensuite je ne tenais pas la puissance critique. Couplé à un mois d’avril/mai où je tombais 2 fois 10 jours malade , j’avais donc fait une Time 2012 très moyenne. C’est année, on a tous touché le fond question météo pour la prépa hivernal. L’Est de la France détient le triste record de froid ( -4°c) et de jours sans soleil sur la France. Et on ne peut pas dire que la météo soit encore bien stable…J’ai donc essayé de changer mon approche en oubliant le volume (moi,  les sorties longues par zéro degré je ne peux pas…)  et ne travaillant que sur l’intensité dès le mois de février/mars. Apprendre à rouler vite pas longtemps avant de rouler vite longtemps. Donc du travail sur la VO2max  par des IT assez long de 5*3min @95%de PMA mais aussi beaucoup de temps en zone Sweet  Spot Training. Cette zone SST juste un peu sous le seuil ( un bon I3 donc), permet de faire monter la FTP mais aussi de rendre l’organisme très économique en énergie à de très bonne intensité déjà.  De plus quand je sors, la roue libre je ne connais pas. 3h = 3h en prise avec 2 à 3 % de récup seulement : une autre façon de rentabiliser la séance comme si j’étais sur HT.
La roue libre dehors? connais pas!

 Et avec seulement 4 sorties entre 3 et 4 h je suis déjà  capable tenir 85 % de FTP ( 290w estimé)  soit 240w à 245w moy sur 4h. Pourtant je n’ai pas fait une seule sortie en endurance longue de la saison….Par rapport à 2012 j’ai bien gagné 10 watts sur mes moyennes. Evidemment cette approche est réservée à des cyclistes avec du vécu capable de supporter rapidement de l’intensité…. Mon SV1 doit être vraiment haut maintenant pour que je sois capable de tenir à si haut régime sans essoufflement prononcé.
Prédominance I3/I4 sur les 28 derniers jours


Pourtant je suis sur que ma PMA et FTP ne sont pas plus haut qu’en 2012 pour le moment. Dès que je dépasse 290w je suis rapidement dans le dur ! Il me reste donc un dernier cycle de 4 semaines à effectuer avant la Time pour faire monter SV2: Gimenez, exo @105 /110% de FTP vont être souvent de la partie. A voir maintenant si je vais pouvoir assimiler ce dernier bloc.  Actuellement j’estime à 315w un cp20 suite à un exo de 23 min @311w  réalisé le 02/05 où j’ étais pas loin de mon max. On verra d’ici un mois où j’en suis.
6x(3min@I4 / 1min@I5), chaud! 

Je suis également très vigilant par rapport à la charge hebdomadaire et mensuelle. Finalement et après avoir tâtonné plusieurs années, je m’aperçois que ma charge idéale ne doit pas dépasser 90TSS/D (ponctuellement un peu plus en prépa final d’objectifs et avant affûtage . Sinon les risques de régression et de fatigue sont plus importants que les gains ! Cette charge admise peut être très  variable suivant les individus et n’est en aucun cas à prendre en référence pour d’autres. C’est à chacun de trouver le bon équilibre entre dispo, capacité de récup, ancienneté ! On ne passera pas de 90 TSS/D à 150 TSS d’une année à l’autre sans risques ! Par rapport à mes dispos et l’envie que j’ai  à  consacrer à mon entrainement, c’est bien pour moi. Avec plus d’heures je pourrais passer plus de temps en zone I2 et j’en tirerai peut être d’autres bénéfices mais comme on dit quand on ne peut pas faire long on fait plus intense !