mercredi 20 août 2014

Prépa CLM en col: choix des meilleurs pneus.

Salut à tous,

Depuis que j’ai reçu mon SRM Clavicula, je n’ai pas eu l’occasion de refaire de tests de rendements sur le terrain. Ce dernier étant certifié < 1 % de précision, j’ai voulu voir en refaisant un test avec mes meilleurs pneus,  si je retombais sur les conclusions déjà faites avec le SRM ROTOR. Pour ce test,  le choix s’est porté sur les 2 meilleurs pneus détectés jusqu'à maintenant à savoir le Continental  Supersonic 23 mm et le Continental version TT en 23 mm. Pour rappel ce dernier monté sur jante No tube devenait, grâce aux tringles d’accrochages larges + un meilleur volume que le Supersonic, un 25 mm. Du coup son rendement/volume  ainsi monté lui permettait de passer légèrement devant le supersonic sur  ma montée référence. 


Comme je fais faire mon premier CLM en côte ce week end ( Les 2alpes), je voulais m’assurer de mettre les bons pneus et roues.
 Les conditions météos sont enfin calme aujourd’hui et proche de ce que je recherche à savoir pas de vent et température vers  20 degrés. Ça change des 7 degrés et des trombes d’eau pour le 15 Aout au critérium du Ballon d’Alsace que je n’ai pas fait du coup (CLM + cyclo des 2 Alpes pour remplacer..).  J’ai choisi d’opposer les TT sur jante alu no tube à un assemblage carbone sur base roue RAR Svelt. L’arrière est à pneu et recevra un  supersonic et l’avant est encore la version boyaux sur lequel j’ai monté le dernier  Vittoria Chrono CS 22 mm.

 32 mm carbone, déjà bien mais...

 Je l’avais testé courant Mai en le mettant en premier sur l’arrière à boyaux et en l’opposant  au supersonic montée sur une basique roue à pneu équipé d’un powertap…J’en avais pas parlé mais la roue alu à 65 euros la jante était largement devant la boyaux  ( 2.5 watts) à plus de 1000 euros, no comment une nouvelle fois sur le rendement des boyaux… 

Le plus rapide: conti TT 23 mm devenant 25 mm sur Alu No Tube 

Dans le but de faire un assemblage léger pour le vélo ( roue boyau av 400g + 180g de boyau tout de même ) et en vue des CLM , je l’avais gardé et donc remonté sur la svelt avant…Je rappel que c’est bien l’arrière qui donne  le rendement en bosse, donc ce n’est pas important s’il y a un boyau sur l’avant moins performant, on cherche le poids montant le plus faible ici couplé à un montage pneu à l'arrière.

Bref pour en revenir au test de ce matin, le TT en 25 mm est bien la meilleure solution actuelle. Vers 300 watts il permet d’économiser 5.5 watts ou 1.8 % sur la théorie. C’est exactement le même écart trouvé le 13/06 lors de mon dernier test. Cela permet aussi de confirmer la répétabilité du test et des moyens de mesures toujours aussi précis.

Les tests du jour

 Le supersonic fait un petit 23 mm de section sur la roue RAR à pneu alors qu’il en faisait 23.8 mm monté sur la No tube le 13/06. Il rend donc 2 watts ce matin alors qu’il laissait un seul watt le 13/06. Le croisement de tous ces tests permet donc aussi de valider 2 points importants: Premier point:   On peut conclure sur tout le bien fondé d’évoluer en 25 mm pour un meilleur rendement. Deuxième point: Cela permet aussi de valider qu'il est inutile d'avoir une paire de roue à 1 kg si cette dernière ne peut être équipée des meilleurs pneus. Sur une montée au train avec très peu d'accélération, le gain inertiel est vraiment limité entre toutes les roues. Les 200 à 300 g d'écart entre alu et carbone n' influence pas le résultat et c'est bien la qualité du pneu + chambre à air qui fait le rendement. Un assemblage alu 300 g plus lourd sera largement compensé par le gain d'être en pneu. Cette dernière conclusion sera juste à tempérée pour les gabarits les plus puissant, qui préféreront des roues plus rigides et certainement en carbone profilé pour ne pas frotter sur les patins de freins à chaque mise en danseuse.

Pour le CLM de 9 km et 610mD+, je prendrais donc les TT sur jante alu. Éventuellement je pourrais mettre la RAR boyaux à l’avant pour gagner 150 g montant mais ça ne serait franchement pas beau d’avoir un profil 23 mm à l’arrière et 32 mm à l’avant…donc alu et je garderai ce montage pour la cyclo du lendemain.

Pour la prédiction du chrono, je vais partir sur un objectif de 305/310 watts pour un peu moins de 28 min d’effort. Cela  me semble déjà bien ambitieux. Mon dernier cp20 à 312 watts du 16/08 et les sensations de ce matin ne m’ont pas spécialement rassurées…les 322 watts de fin juin sont loin..La coupure sur juillet + le mauvais temps + aucunes compétitions depuis 2 mois ne permettent pas de se présenter au maximum du potentiel, je compte bien sur ce week end pour repasser un cap et aller chercher  les derniers watts pour les chronos de septembre ! 

4 montées dont 3 vers 305/310w ressenti I4 +..

lundi 11 août 2014

Marmotte 2014: analyse de course et Profil de puissance du 1er et 2 ème.

Salut à tous,


Le 05 juillet 2014 c’est déroulé la Marmotte sur son parcours habituel de 175 km et 4900 mD+.

Le parcours !

 Le vainqueur P.Pouly a fait un compte rendu sur son blog en donnant les puissances et watts/kg  issu de son SRM sur chaque col.  Possédant également le fichier SRM du 2 ème de cette année,  Loic Ruffaut que j’oriente et conseille maintenant  en vue de la Haute  Route, il me semblait intéressant de décrypter et comparer la performance de ces 2 athlètes sur ce monument cyclosportif ! Loic a 21 ans et pèse 62.5 kg. Il possède une PMA de 465 watts sur 5 min et a réalisé un cp20 min de 373 watts. Cela nous fait respectivement 7.44 et 6 w/kg sur 5 et 20 min. A 37 ans, Je ne connais pas le profil de puissance exacte de Peter Pouly mais j’ai son fichier de l’alpe d’huez sur le CLM de la Haute route 2012 où il avait fait 42 min et 360 watts. Faisant 60 kg, il a donc une puissance au seuil 42 min proche de 6 w/kg et cela après plusieurs jours de Haute route en enchaînant KM et D+! Il m'a confirmé qu'il avait fait un test CP20 min @405 watts / 6.75 w/kg après 1 heure à 350 watts juste avant la Marmotte ! Il n'a pas refait de test 5 min depuis un moment mais on peut largement pensé qu'il est aussi vers 465/470 watts. Niveau pro puisqu'il avait fait un test VO max à 88 ( JC Peraud:  87)  !

P.Pouly CLM Haute route 2012, Alpe d'huez, 42 min @6 w/kg

 Nous allons donc voir à travers la Marmotte qu'avec une PMA identique pour les 2 coureurs, le résultat final peut être très différent. Concernant le déroulement de la course et pour simplifier, ils se sont accompagnés jusqu’au pied de l’Alpe d’huez, ils ont donc franchis tous les cols avec le même chrono même si dans les montées chacun a mis quelques attaques pour  tester et écrémer le groupe de tête. 



  Les 21.8 km du Glandon sont montés en 1h03 min soit 288 w/4.8w/kg pour Peter et 295 w pour 4.7 w/kg. Les 2 capteurs SRM semblent donc calibrés et mesurer  la performance de façon identique à 0.1 w/kg prêt.  C’est donc une montée réalisé vers 65 % de PMA pour Loic soit une zone de confort relatif entre I2 et I3 (début d’essoufflement).  Pour Peter avec une FC de 147 puls pour 188 puls max, on est carrément en endurance I2 ! Pour le Télégraphe le rythme s’accélère un peu avec une vingtaine de minute vers 330 watts pour Loic.  Cela représente un effort de type tempo +, I3 +,  mais pas de zone rouge avec encore de la marge donc, un effort tenable 1h15 à 1h30 en continue pour situer. Ensuite le tempo se ralenti pour finir le télégraphe en endurance pour le groupe de tête et faisant une moyenne de 38 min@5 w/kg pour les 2 coureurs.  Le début du Galibier est monté en endurance vers 270w puis Loic et Peter accélèrent le rythme à partir de plan Lachat pour faire le trou avec le restant des poursuivants. 7 min@340w /5.5w/kg à plus de 2000m d’altitude, cela n’est pas rien ! Peter est facile et continue son effort, l’altitude ne semble pas l’handicaper  tandis que Loic préfère gérer  et se retrouve avec  Fred Glorieux, le dernier a avoir pu suivre ! Cette fois le ressenti passe à I4 pour Loic car avec l’altitude, il a perdu un peu de VO2max  et donc le même effort vers 330/340 w est plus difficile. Peter a plus de marge et est certainement moins sensible à l’altitude. 

Le trio de tête dans le Galibier

La route est encore longue avec la descente interminable entre le Lautaret et le pied de l’Alpe d’huez. Peter le sait bien et il préfère relâcher également son effort, attendre les 2 hommes  et finir tempo le Galibier. Les 14.9km depuis la sortie de Valloire sont avalés à 4.7/4.9 w/kg proche 300w donc. La Fc moy  de Peter est  de 155 puls cette fois, il y a une petite dérive depuis le Glandon et c’est bien normal entre la durée et la dénivelé des cols déjà fait. Cela reste une zone encore acceptable, le ressenti est I3, pas de zone rouge jusque là pour lui. Les 3 hommes arrivent ensemble au pied de l’alpe et c’est ici que Peter attaque vraiment pour faire la différence. Il décide même d’enclencher un interval pour essayer de battre son chrono de la Haute Route, c’est dire la réserve de puissance qu’il a !  9 min @375w ou 6.25wkg pour faire ensuite  15 min @360w et 6w/kg personne ne peut suivre. Loic tente de limiter la casse avec 14 min @ 330w 5.3w/kg mais il voit bien qu’il ne pourra rien faire. On comprend mieux pourquoi  Peter est intouchable avec l’analyse de la puissance car il a pratiquement 1w/kg de plus à ce moment là de la course! Loic finit par monter tempo le restant de l’alpe vers 300w. Le trou étant fait avec le troisième, il gère surtout qu’il sait que le lendemain il va faire une autre cyclo ! De son coté Peter coupe aussi son effort après 15 min quand on lui dit qu’il a déjà 3 min d’avance sur Loic et course gagnée !

La course de Loic. Bug sur le final de l'alpe, il n'a pas finit à 50 w !

 Pour arriver à une telle performance Peter possède une grosse PMA évidemment mais également des seuils  ventilatoires très élevés. Il peut donc économiser son glycogène musculaire jusqu'à un très haut niveau de puissance, certainement 5 w/kg,  voilà pourquoi il peut faire un final aussi fort. Loic possède la même PMA mais il n’a pas assez poussé ses seuils vers le haut. Pour s’en convaincre il suffit de voir qu’il exploite seulement 80 % de sa PMA au seuil 20 min. On doit pouvoir en exploiter pratiquement 87/90 % avec un seuil 2 bien haut. Si celui-ci avait été placé à ce niveau et en supposant que SV1 ait suivi,  nul doute qu’avec une réserve de 35 watts , soit une zone d’intensité pratiquement si on raisonne en Echelle ESIE, il aurait pu faire jeu égal à la fin . Il est encore jeune, c’est déjà une belle performance ! Le lendemain il remportait la cyclo JPP sur 135 km et 3500 md+preuve qu’il a de bonne capacité de récupération  et qu’il ne s’est pas non plus détruit sur la Marmotte ! 

samedi 2 août 2014

Reprise, SRM clavicula, Ronds/Rotor...TDF...

Salut à tous,

Pause estivale pour le blog ainsi que pour le vélo pendant juillet, le mois d’août revient avec quelques idées de tests et aussi de séances entraînements.
Avant de partir en congés j’ai reçu mon nouvel outil : un SRM Clavicula. 


Celui-ci certifié < 1% de précision (comme tous ceux de la gamme actuelle) doit permettre d’être encore plus précis dans mes tests de rendements par rapport au SRM Rotor qui datait de 2012. Il ne possédait pas la certification <1% même si l’électronique n’a pas beaucoup changé  depuis. Pesé à 587g , c'est une bonne surprise par rapport au poids annoncé de 665g! 


Ce dernier a été choisi en plateau 50x34 pour ma pratique montagneuse toujours en manivelle 170 mm.   J’aime pouvoir rester souple en toute circonstance et s’il faut mettre le 28 à l’arrière, je n’hésite jamais ! Le braquet de réserve et tirer gros pour épater les copains, c’est vraiment dépassé… Quand on voit les développements utilisés sur le tour de France de 36x28 voir même 36x29 pour certain  dans la Planche des Belles filles, on comprend tout l’intérêt de savoir rester souple en toutes circonstances afin de préserver ses fibres musculaires et retarder la fatigue...
Le Clavicula a été livré en plateaux ronds et ça été l’occasion pour moi de refaire un test de puissance rond/Rotor. J’avais réalisé un bon test post Time Mégève avec un beau  322 watts sur 20 min sur les Rotor. 

Rotor Qring: 322 watts

Après une sortie de réadaptation, j’ai donc essayé dans les mêmes  conditions (terrain et protocole) un cp20 min sur des plateaux classique. J’ai obtenu 320 watts. Soit vraiment une différence infime surtout si on tient compte que c’est issu de 2 capteurs différents et que la forme fluctue toujours un peu…. Je tiens à préciser tout de même que j’ai contrôlé la pente du nouveau avec le même  protocole de calibration des poids puis contrôlé avec un powertap que j’avais bien les mêmes mesures/ écart entre SRM Rotor et SRM Clavicula! Donc voilà sans aller plus loin dans les recherches, ce test rejoint beaucoup d’autres sur le sujet, avec des plateaux ovales, on ne tire pas plus de puissance !

Plateaux classiques: 320 watts.

   Ceci dit après un mois d’utilisation de plateaux Ronds, je suis revenu sur les Rotor. Je ne sais pas si mon jugement est faussé après plus de 5 ans la dessus, mais la fatigue musculaire est tout de même moindre que sur des ronds après plusieurs heures de sorties !
Pour en revenir à la forme, j’ai bien coupé en partant en vacances, 8 jours complètement off, puis reprise plaisir par des sorties courtes dans les Pyrénées puis de plus en plus longues  avec mon retour dans les Vosges. Comme on peut le voir sur le graphique, la charge s’envole ces derniers jours avec même un record pour moi de 1200 TSS, 18h de vélo semaine dernière !! 

Charge du dernier mois: coupure, reprise light, progressive et plus ensuite !


 Les watts avaient  bien chutés après la coupure, pratiquement 50 watts de perdu à la reprise,  j’avais l’impression qu’on m’avait changé de vélo en étant vraiment pas bien dessus, aucune sensation,  fait pas bon vieillir…. Mais je dois dire que depuis j’ai retrouvé une grosse envie de roulé depuis…J’en ai profité pour changer mon approche. Quelques rappels  intensifs mais beaucoup de base entre I1, I2 et un peu d’I3. On verra bien si avec un bon socle foncier les progrès peuvent être différent qu’avec la périodisation inversée…

I1,I2 et I2 début I3 compté dans I3 pour la répartition.

Prochain cycle la PMA en 30/15 comme expliqué ici : cela reste basé sur le principe de V.Billat : beaucoup d’accélérations vers PMA et maintient d’un temps de soutient proche VO2 max important sur la durée de l’exo. Ce protocole semble donner de bien meilleurs résultats sur la PMA et le seuil 40 min que des exos plus longs. A suivre. ..Prochains objectifs, le critérium du Ballon d’Alsace sans aucun objectifs, puis la Vosgienne 160 km ( -5h) et enfin les grimpées FSGT d’Alsace ( Top 3 et 1er de cat serait bien).


Je ne pouvais terminer ce post sans parler du Tour de France et  féliciter toute l’équipe FDJ pour avoir permis à Thibault PINOT d’exprimer tout son potentiel jusqu’au bout. Une pensée particulière pour Julien Pinot mais aussi tous les entraîneurs /staffs techniques  qui ont collaborés et qui croit que l’on peut gagner un tour à ‘eau clair ‘. 



Il ne faut pas aussi oublier tout le travail réalisé par Julien et les étudiants de Fred Grappe pour tester et sélectionner les meilleures méthodes d’entrainement mais aussi le meilleur matériel….des années de travail qui ont enfin abouties, bravo !  

L'arrivée de la Planche avec sa nouvelle inscription!

lundi 23 juin 2014

Morzine Haut Chablais 2014

Salut à tous,

J’ai participé Dimanche 22 Juin à la Morzine Haut Chablais 2014. Épreuve proposant 2 parcours de 160 km / 3800mD+ et 110 km / 2560mD+. J’ai choisis le plus petit qui correspondait le mieux à mes possibilités du moment. 


Le parcours est inconnu pour moi du km 0 à 110 et ça sera donc une première pour découvrir notamment le fameux col de Joux Plane. La météo est idéale pour le départ à 8h avec déjà 17 degrés et du soleil à Morzine. Ayant vu l’emplacement des ravitos, j’avais  bien repéré que le dernier placé en ligne droite et à 10 km du dernier et plus long col allait poser problème. Lancé au milieu d’un groupe je savais que personne ne s’arrêterai et ne possédant pas de ravito perso, je savais aussi que mes 2 bidons seraient pas loin d’être vide à ce moment de la course. Heureusement Rodolphe qui faisait le grand parcours m’a simplifié la tache en posant la veille un bidon à chacun, à la sortie de Samoens (premier km de Joux plane). 

Météo parfaite !

Le parcours commençait par 20 km de descente avant d’attaquer la première difficulté (côte de la Vernaz). Après seulement 10 km, je prends un gros coup de speed par un concurrent qui se rate à la bifurcation 110/160km et s’explose à 5 mètre de moi…ça calme…il s’en suit une série de virages serrés ou je laisse filer la tête de course encore marqué par l’accident. C’est malheureusement ici que la cote commence et j’attaque cette dernière avec déjà 30s de retard et 30 concurrents devant !  A peine chaud après 30 min @120watts, je n’ai aucune sensation et je peux sortir que 310 w sur 11 min…du coup les groupes se forment et je ne suis pas dans le bon…le parcours est ensuite assez roulant avec le col de la Jambaz ( 6 km à 5%). Malheureusement le groupe vit mal, les gars ratonnent déjà pas mal mais je me sens mieux et assure pas mal de relais avec quelques volontaires ( Merci Zéo de VO2 !). Au début de la longue portion de plat qui même à Samoens, on finit par reprendre presque tout le monde sauf 5 hommes devant constituant la tête de course et  annoncée à 1 min.  Je me remets à l’attaque mais ça ne suit pas. Je me retourne, je vais voir les gars en leur expliquant qu’en relayant efficacement,  on reprendra la tête de course rapidement. Tout le monde baisse la tête et personne ne réponds. Seul les mêmes qui collaboraient au début continues de le faire….C’est la douche froide, plus jamais je travaille pour me retrouver ainsi. Donc il n’y aura rien à faire…16 km de plat parcourus à 35 km/H de moy..une misère pour un groupe de presque 30 !….A l’attaque de Joux plane, je sens que j’ai tout de même laissé du jus et me cale à 280 w ( objectif 275w sur la montée). Evidemment je vois me doubler des avions que je n’avais jamais vu prendre un relais…Je me fais pas de soucis, ça part souvent trop vite et vue la pente je préfère essayer de les reprendre plus tard. Non mon soucis c’est bien de trouver le bidon de Rodolphe car je suis à sec ! Et 45 min d’ascension à bloc sans boire et par 25 degrés, ça va pas être possible. 
Un peu avant le sommet

Après 5 min à 285w et maintenant bien loin de la sortie de Samoens, je sais que j’ai raté le bidon…ça commence à gamberger dans ma tête et commence à regarder si je ne vois pas un lavoir, point d’eau ou même une personne au bord de route proche de sa maison. Hélas rien…après 13 min à 275w moy, c’est la première alerte avec un départ de crampe…la gorge sèche je n’ai plus le choix, je lève le pied à 230w et 5 min plus tard je vois une ferme en bord de route où il me semble voir quelqu’un. Je pose le vélo et vais voir le paysan en train de tirer le lait de ses vaches. Après m’avoir proposé de mettre du lait dans mon bidon, je repars avec celui-ci enfin remplit d’eau fraiche mais avec 3 min de perdu. La course est pliée pour moi. Les crampes sont toujours pas loin et avec la pente redoutable mon 36x27 n’est pas suffisant pour être assez souple et passer la puissance. Dès que la pente se radoucit ça va mieux mais hélas ça ne dure vraiment pas longtemps dans Joux plane. Après 49 min d’effort à un bien triste 255 watts moy, c’est la délivrance avec même un point d’eau + ravito pas prévu (avec des abricots sec, du potassium idéale contre les crampes ! ). Je fais la descente en buvant et mangeant bien et passé Morzine, les 3 derniers KM pour arriver au lac de Montriond se passent beaucoup mieux avec 10min à 280w ! Le top 15 sera juste devant et le premier de mon groupe en top 6 avec 5 min d'avancei. Largement faisable sans mon ravito improvisé et toute l’énergie dépensée pour rien avant ! Ça sera pour 2015. Je retiendrai surtout les magnifiques paysages à Joux Plane mais aussi le site d’arrivée paradisiaque sous une météo exceptionnelle (jamais chaud, jamais froid).

Une terrasse de luxe pour le repas!
 Bravo à Rodolphe Lourd (un de mespremiers suivi cyclesetforme J ) qui fait son premier podium scratch ( 3ème) sur le  grand parcours, respect !

Bravo Rodolphe
Rdv le week end prochain à la Grand Bo si tout va bien sur le parcours 125km, 3000mD+, une toute autre histoire car que celui de la Morzine ne faisait que 2100 mD+ en réalité ! 

Petite consolation en finissant 3 ème chez les 40/49!

La courbe du jour


jeudi 19 juin 2014

Continental GP4000S 2 en 28 mm

Salut à tous,

J’ai testé une nouvelle fois la version GP4000S 2  de chez Continental afin de confirmer les précédents tests. Ces derniers avaient mis en avant des performances aussi bonnes voir meilleurs que les versions normalement plus rapide en 23 mm (Conti TT, Supersonic). Les tests avaient permis également de constater une amélioration du rendement quand un pneu est monté sur une jante No tubeAlpha 340 lui permettant d’avoir plus de volume. Ainsi un 23 mm passe en 25 mm et améliore son rendement sans prendre de poids grâce à un accrochage des tringles plus large. 

Dimensions No tube

Cette fois en montant un GP 25 mm sur une No tube il mesure 28 mm, un vrai boudin qui passe limite entre les patins et se rapproche dangereusement du cadre aussi! 

25 mm = 28 mm sur Alpha ZTR 340

En allant sur le site de Notube, le fabricant explique clairement ce choix de construction pour améliorer le rendement des pneus. Il n’a pas attendu l’arrivée du 25 mm puisque cela fait déjà plusieurs années qu’elles sont dispo ainsi!  Pour en revenir aux tests du jour,  le labo Allemand avait mesuré le Conti GP 28 mm encore plus rapide avec ce volume face au 25 mm et c’est ce que j’ai voulu vérifier. 
2 watts entre le 28 et le 25 mm à 35 km/h
La météo a été denouveau avec moi avec toujours des conditions parfaites pour des tests ( 0 km/h de vent et 20 degrés).
J’ai donc fait 4 montées : 2 en GP4000s 25 mm sur No tube devenant des  28 mm, une toujours sur No tube avec le fameux Conti TT 23 qui devient un 26 mm ( ma référence actuelle) , puis une dernière en remontant  le GP4000s sur une jante carbone à pneu aux tringles d’accrochages plus classique et donc redevenant un 25 mm de volume. Les résultats sont dans le tableau ci-dessous :

Récap du jour

On remarque cette fois que le fait d’augmenter encore le volume au sol n’améliore plus la performance, du moins pas en montée vers 20 km/h. L’écart entre le GP4000 et le TT est le même que lors du précédent test soit 1.5 watts en faveur du TT. On remarque encore une fois la répétabilité du test puisqu’à condition météo vraiment égale, les même écarts se retrouve entre pneus et face au calcul théorique de puissance mécanique aussi ( toujours 5 watts entre un TT et la théorie).  Le passage en 28 mm semble donc pour le moment discutable pour la pratique montagneuse, il faudrait peut être que j’essaye un vrai 28 mm mais il devient franchement lourd !  Comme concluait le test Allemand, le meilleur compromis rendement/confort/poids/aéro est le 25 mm. Actuellement j’ai donc mon montage pour les compétitions en bosses: pour un chrono je mets le Conti TT sur No tube, pour une cyclo de montagne ou une épreuve plus plate le GP4000s 2 25 mm pratiquement aussi bon mais avec une sécurité crevaison supérieure ! Ce dernier sera monté sur une nouvelle carbone à pneu ( rigidité et aéro supérieure à la No tube). J'ai fait démonter ma roue  boyaux pour récupérer rayons et moyeux et mettre la même version à pneu. Plus de raisons d'aller sur le boyaux puisque je rappel qu'en 2013 je n'ai trouvé aucun boyaux qui roulaient plus vite que les meilleurs pneus! Je reviendrai d’ailleurs prochainement sur mon seul et dernier test de boyaux pour 2014 dont je n'ai toujours pas parlé, un Vittoria chrono CS qui n'a rien pu faire face à un Supersonic...

Carbone à pneu RAR Svelt, que reste t'il aux boyaux ??


vendredi 13 juin 2014

TEST TUBELESS SCHWALBE ONE

Salut à tous,

J’ai profité de la venue de Rodolphe Lourd dans la région, pour l’épreuve des 3 Ballons, pour enfin tester des pneus tubeless ! Rodolphe possède les mêmes roues que moi ( No Tube ZTR 340) qu’il a équipé en Schwalbe ONE. 
   
SCHWALBE ONE SUR No tube ZTR!

La météo ayant été favorable aujourd’hui ( 0 km/h de vent, 20 degrés) , nous nous sommes retrouvé au pied du Salbert pour comparer ses tubeless à ma meilleure sélection de pneus du marché. J’ai réalisé 2 montées avec ses roues Tubeless puis 2 autres avec les miennes équipées du continental  GP 4000s II 25 mm puis pour être bien sur,  une montée en supersonic 23 mm et une dernière en conti TT 23 mm. Les tubeless étaient gonflés vers 6/6.5 bars et les pneus vers 6.5/7 bars. Comme nous faisons 60 kg, nous sommes conformes à la préconisation de gonflage.
Les résultats sont regroupés dans le tableau suivant :


Comme je le supposais le tubeless ne fait pas partie des meilleurs montages possible pour la performance en bosse. Ils sont à peine plus économiques que la théorie mais rendent 3 watts vers 260 w sur un GP4000s 2, 4 watts sur un supersonic et 5 watts sur un conti TT ! Ceux qui montent vers 400w feront rapidement le calcul des gains possibles avec une  règle de 3 ! Au niveau confort, je ne peux pas dire que j’ai trouvé un écart flagrant. J’ai même trouvé la carcasse assez raide avec l’impression d’avoir un pneu gonflé à 8 bars ! Je rappel que je suis équipé en chambre PARACER R’Air qui est pour moi la meilleure des chambres à mettre sous un pneu. Un mélange spécifique permettant d’avoir le confort et le rendement du latex avec la tenue à la pression du butyl. Alors certainement qu’avec une chambre plus classique j’aurai trouvé un écart plus flagrant. Mais voilà il y aussi le GP4000S II 25 mm au sommet de sa forme dans le compromis rendement/confort/crevaison, le match est pour moi vite plié. Un rapide calcul sur la TIME dimanche dernier montre que ces tubeless m’auraient fait perdre 2 min sur les 2000 D+ … Pourtant d’après les ressources trouvées, le schwalb one a été testé comme un des meilleurs tubeless du marché par le magazine Road BIKE. 
Watts dissipés à 30 km/h




Le test du modèle précédent l’UTREMO ZX l’avait mis à égalité avec un GP4000s 23 mm par le TOUR. LeSschwalbe ONE étant plus lourd que l’ULTREMO ZX, son rendement soit disant amélioré ne se voit pas en bosse en tout cas ! Il en est peut être tout autre passé 40 km/H ! 

TUBELESS ZX 2013 vs CONTI TT, CONTI GP4000s

Il restera le coté sécurité du tubeless avec un meilleur comportement en cas de crevaison/éclatement ou une plus grande résistance sur les passages de nid de poule. Pour ceux qui ont suivi jusqu’au bout,  j’annonce que le Conti TT en 23 mm est devant le Supersonic ! Pourtant en 2013 je l’avais bien mesuré derrière de 2 watts. Mais voilà ce matin nous avons remarqué avec Rodolphe que le Conti TT prenait un volume assez incroyable une fois monté sur la no tube ( tringle d'accrochage large!)  En 2013 je l’avais testé sur ma carbone à pneu et mesurant 23.5 mm de large,  cette fois il est à 25.3 mm sur la No tube !

un vrai boudin le Conti TT 23 sur une No tube!

 Le Supersonic reste à volume presque égale sur la no tube de par sa construction très étroite pour un 23 mm.. Du coup me voilà peut être avec le meilleur montage possible pour la performance que je peux faire avec mon matériel et allant une nouvelle fois dans le sens des pneus larges: un Conti TT 23 mm passant à 25.3 mm sur no tube mais restant à 175 g ! Il faudrait que je refasse plusieurs montées pour être bien sur mais c'est intéressant ! En attendant un supersonic en 25 mm  ? En tout cas un grand  MERCI à RODOLPHE pour avoir permis enfin d'avoir des mesures terrains et en bosses ! 

mardi 10 juin 2014

TIME MEGEVE MONT BLANC 2014

Salut à tous,

J'ai participé en ce dimanche 8 juin à ma 10 ème TIME MEGEVE Mont Blanc! Cette année le parcours empruntait un nouveau circuit à travers le massif du Beaufortain entre col de Bisane, col du Pré, Cormet de Roselend... Le système de chronométrage proposait une nouveauté en ne comptant que les montées. 


L'état catastrophique de la descente des Saisies et des routes du secteur ne s'étant toujours pas amélioré, l'organisation a donc décidé de neutraliser  toutes les descentes (autorisations préfectorales impossible à avoir sinon…). Cette année, j'ai décidé volontairement de ne pas m'aligner sur le moyen parcours pourtant mon parcours de prédilection. Honnêtement je n'étais pas prêt et je n'avais pas envie d'aller au delà de mes limites du moment. N'ayant jamais dépassé 2000 Md+ à l'entrainement, il était illusoire de penser faire une bonne prestation sur 3100Md+, trop de différence! Éventuellement 2500 MD+ j'aurai tenté...

1300 au départ, 20 degrés à 8h30, parfait! 

La dernière fois que je me suis retrouvé en travers, c'était sur le final de  l'EDT 2013, et honnêtement j’ai de moins en moins envie ! De plus la météo s'annonce rapidement caniculaire et je n'avais pas encore roulé par forte chaleur...Bref une cyclo c'est avant tout pour se faire plaisir, se challenger sur un circuit qui convient, ça sera donc le petit pour ce premier RDV de haute montagne. Le dernier gros entrainement 6 jours plus tôt a été  plus que prometteur et certainement du à une surcompensation favorable des Triangles du Doubs. De plus j'ai bien allégé les charges pour espérer une bonne fraîcheur sur ce premier objectif.  

30 min@304 watts 6 jours avant= confiance

Les 2 grimpées chrono représentant après rapide calcul 45 et 50 min d'effort, je me fixe 295 watts moy sur le premier et 280 watts sur le second. Hélas il en a été  tout autre et je serais 10 watts sous ces objectifs sans explications mais là n’est pas le principal. Au départ je retrouve Eric Marguerat avec qui j'avais partagé une belle épreuve en 2011 (La grand BO). Eric revenant de blessure au dos et accrochant son premier dossard depuis 3 ans, il s'est aussi fixé le petit parcours en objectif et  à fond. 

Content à l'arrivée!

Ses vitesses ascensionnelles réalisées dernièrement sur 40 min nous font penser qu'on a un niveau très proche, on décide donc de tout faire ensemble quitte à s'attendre aux sommets des ravitos puisqu'ils seront enfin hors chrono. A ce propos, j'en profite pour saluer cette heureuse initiative de ne pas chronométrer les descentes (comme de plus en plus de cyclo en Suisse ou bien la Marmotte !). Certain trouveront que cela faussent la course et bien il y en a assez d’autres au mois de Juin en version classique pour aller s'engager dessus. Le principal étant de trouver du plaisir sur ce genre d'épreuve, et bien ça a été 100 % de mon coté. J'ai totalement adhéré au principe de neutralisation des descentes. Enfin j'ai pu m'arrêter au ravito et contempler pleinement les montagnes (luminosité exceptionnelle et Beaufortain + Mont Blanc sans nuages) en discutant avec les bénévoles. Enfin j'ai pu descendre à mon rythme sans stress. Enfin j'ai pu monter avec un bidon sans avoir besoin d'un ravito perso au sommet! :-) Mais le plus important c'est que j'ai pu partager ce plaisir et cette épreuve avec mon équipier du jour Eric. Plus que le résultat final, c'est vraiment notre collaboration jusque sur la ligne d'arrivée qui me restera. Alors certes on a fait que le petit (chaleur et pas la caisse pour faire 3100mD+ à fond), certes on avait pas la meilleure forme possible ( -10 watts pour moi à I4, premier dossard pour Eric, des débuts de crampes du à la chaleur), mais on a donné le meilleur du nous ce jour là. Bref un grand moment d'entente et de complicité dans l'effort à travers des parcours et une météo magnifique. 

2 ème scratch et premier de cat avec Eric à mes cotés! 
Je n'étais pas venu seul, Benoit, Fabrice et ma femme ont fait aussi la course. CR sur le blog de Benoit!

Résultats ici

Courbe du jour, 10 watts sous les objectifs ( 1min 30 de perte par col)