lundi 26 novembre 2012

De la PPG vers le Foncier


Salut à tous,

La période de PPG est actuellement en cours pour beaucoup et bientôt il sera temps de passer à un premier cycle de développement d’endurance et de force max. De retour du séminaire des cadres techniques organisé par le pôle espoir Franche Comté, où il était justement question de PPG, j’ai eu envie d’en rappeler quelques grands principes. 




Après une bonne saison, l’athlète se doit de couper dans sa pratique en respectant une certaine période de repos afin  de se régénérer physiquement et mentalement. En fonction de la saison effectuée mais aussi de l’âge du pratiquant on pourra faire fluctuer cette période entre 1 et 3 semaines. 15 jours semblent être un bon compromis entre récupération optimale et baisse limité du potentiel.  Cette coupure va permettre aussi de récupérer de la sensibilité neuromusculaire. Qu'est ce que c’est ? Tout simplement c’est la capacité du système nerveux à réagir à un nouveau stimulus. Quand on a une saison de courses ou d’entrainement dans les jambes, cette dernière est fortement diminuée  par les habitudes prises lors des routines d’entrainements.   Faire une coupure et reprendre par d’autres sports va permettre d’éloigner l’athlète de ses habitudes et ainsi mieux réagir quand il reprendra son sport de prédilection (évidemment pas un an après !!). C’est ainsi que reprise doit rimer avec diversité sportive et non reprendre le vélo bille en tête! On conseillera footing, skating, natation, rando pour l’entretien des qualités cardio vasculaire, VTT ou piste pour entretenir le geste et ses équilibres  ainsi que renforcement musculaire pour préparer le futur cycle d’endurance. Et je tiens à m’arrêter particulièrement sur ce point. Si on veut être bien posé sur son vélo, pouvoir écraser les pédales en force max sans bouger, limiter les risques de blessures, il conviendra d’avoir réalisé au préalable un solide cycle de renforcement. Sur 3 à 4 semaines, haut et bas du corps seront sollicités par des exos simples sous forme de circuit training. On pourra également se tourner vers des exos de gainage avec l’aide du swissball comme on nous l’a montré. C'est certainement très efficace mais  je préfère m’orienter pour les jambes vers des exos plus classique et certainement plus parlant pour beaucoup. Ci joint un enchaînement proposé par Joe Friel: squat ou leg, jump box, sprint ( je rajoute de la chaise dans le circuit,  ski alpin oblige!). 


Par contre il ne faudra jamais oublier d’entretenir ce renforcement toute la saison par un petit rappel par semaine. Comme toujours en entrainement quand on arrête un stimulus, on le perd ! Cette réflexion s’applique d’autant plus à ceux qui passent l’hiver en salle de muscu à pousser de la fonte en espérant prendre de la force. Alors oui c’est possible mais il faut continuer toute l’année (bon courage en été) sinon 2 mois plus tard tout sera reparti ! Après un bon mois de PPG alors oui on peut reprendre le chemin de la route.
Sur ce point je tiens à expliquer une nouvelle approche de reprise se basant sur le dernier libre de Joe Friel : Powermeter Handbook.


 Il reprend les concepts  FTP de Coggan pour déterminer les zones de puissance d’entrainement mais avant cela il se focalise sur la fréquence cardiaque. Et oui vu la période, on peut d’avantage se permettre de travailler avec. Les exos faisant appel à du fractionné ne sont pas encore majoritaires et donc les capteurs ne sont pas encore d’une grande utilité pour ça. Mais on va tout de même continuer à regarder la puissance pour valider que cette dernière monte pour une même Fc dans les semaines avenir. Premier test à faire : un bon 30 min à fond où on retiendra la fc moyenne sur les 20 dernières minutes. Sa sera la FC au seuil ( LTHR : lactate threshold heart rate). A partir de là on aura une zone d’endurance basse entre 81 et 85 % de LTHR et haute entre 85 et 89 % de LTHR. Les sorties dans le but de développer l’endurance seront faite au début sur la zone 81/85 % en essayant de maximiser le temps dedans (parcours adaptés). Peu importe la puissance, on focalise sur la fc sur cette plage. Au retour d’une sortie on vérifie son indice d’efficacité à l’aide de plusieurs concepts et du logiciel WKO. 

 En divisant la puissance normalisé moyenne par la fc moyenne de la zone sélectionnée, on obtient  l’EF : Efficiency factor. En accumulant des heures et en comparant d’une semaine à l’autre cet indice doit monter. Cela veut dire que la puissance s’améliore. Quand il commence à stagner (6 à 8 semaines) c’est que la phase foncière n’est pas loin d’être acquise et que l’on peut passer à plus intense.
EF

 L’autre concept intéressant est le découpling ou Pw :HR dans wko. En sélectionnant une zone de son tracé, on vérifie comment dérive la fc pour une certaine puissance. Plus la Fc est stable pour une même puissance meilleur est notre condition. En dessous de 3 à 5 % de résultat on admet que c’est bon. Ainsi on pourra regarder sur un parcours de 2 à 4 h ce qu’il se passe pour l’endurance. 
EF + PW:HR

Avec EF et pw HR on a donc de sérieux outils pour valider sa progression. La Fc est encore indispensable ! Parallèlement à l’endurance, Joe Friel fait développer la force et vélocité sur cette période. Pour la vélocité et en résumé rapide dès que l’on peut tourner les jambes, il faut le faire ! Pour la force, pas de miracle, si on veut en gagner il faut apprendre à écraser les pédales. Que ceux qui ne jurent que par les sorties sur la plaque à faible cadence passent leur chemin. Ce n’est pas à cette période que c’est le plus utile ! On réservera l’endurance de force ou force sous max surtout au travail préparatoire d’un cycle de  seuil. Ici encore on se sert de WKO pour mesurer ses progrès. Puissance= force * vélocité. La force d’appui peut se mesurer indépendamment grâce au couple en N.m, c’est lui le véritable juge de paix dans la prise de force. Et non la puissance. Alors il faut être capable d’appuyer très fort et ASSIS sur 6 à 12 tours de manivelle, en côte sur un énorme braquet afin de limiter la cadence et donc travailler qu’en force pure. Et là toute la préparation précédente de ppg prend son sens. Sans un bassin bien fixé et des quadriceps+tendons bien aptes  à encaisser ses contraintes, pas de prise de force efficace ! Le couple est donc l’indicateur qui  doit monter de semaine en semaine. Idem quand celui-ci plafonne la force est en place.

Pmax arrêté: 679 w mais 175 N.m, sur 1300 w lancé seulement 130 N.m!

 Ainsi pour Joe Friel avec 2 séances de force max, 2 d’endurances et 2 de récup/vélocité totalisant au moins 12h ou encore 600 TSS/ semaine sur 6 à 8 semaines, on peut vraiment se faire une bonne base. Pour lui inutile de faire plus en rappel intensif. Les exos de force max remplacerait les rappels fartleck de temps en temps. Ce dernier point peut porter à discussion…Ensuite place à la deuxième partie de 4 à 6 semaines où il introduit son fameux concept du Sweet spot training ou SST, la zone magique permettant un développement spectaculaire de l’endurance critique et du seuil en même temps ! J’y reviendrai prochainement !

dimanche 4 novembre 2012

Test HT rouleaux ELITE EMOTION


Salut à tous,

Je vous propose le test d’un nouveau home trainer reçu dernièrement : un Elite E-motion.
Avec les premiers retours du froid, pluie et jours raccourcis, j’ai ressorti mon home trainer fixe. Il faut bien  reconnaître quand on sort de 6 mois sans avoir pédalé en intérieur sur un HT fixe, la remise en route est laborieuse. Aucune sensation de puissance, de rendement, impression de pédalage pas naturel… En février 2012 j’avais investi dans un rouleau Tacx Galaxia pour faire de la vélocité mais aussi ne pas perdre les notions de gestuelle/ équilibre. Avec la reprise je me suis vite aperçu que l’on est plus vite à l’aise dessus et les sensations sont vraiment proche de la route. Problème : pas assez de résistance pour faire des bonnes séries qualitatives. Elite proposant depuis quelques temps son Emotion à résistance, j’avais déjà hésité à investir pour l’hiver 2011/2012… mais ne connaissant pas son niveau de résistance ni la facilité de pédalage la dessus, je mettais rabattu sur le couple VORTEX + Galaxia.

Un article récent de Patrick Bernard sur son blog m’a convaincu d’investir. Si lui possédant une PMA de 500 watts trouvait la résistance suffisante et le pédalage facile, il n’y avait plus trop de raisons d’hésiter ! Julien Pinot m’a également convaincu de franchir le pas puisque lui aussi va étudier ce rouleau avec des pros. Le but de son étude sera de voir s’il est possible de s’entraîner aussi efficacement que sur route. Le problème du Ht fixe reste entier : le pattern de pédalage n’ayant rien à voir avec la route, on se pose la question des gains réels possible uniquement la dessus. D’ailleurs les pros vont très souvent transférer l’exo spécifique du Ht en allant juste après sur route !
Bref le Ht E motion est monté sur un châssis oscillant permettant d’absorber les à-coups du vélo et possède également des petites roulettes sur les bords pour rediriger les roues vers le centre si on se rapproche trop du bord. C’est vraiment stable, sécurisant et du coup facile d’accès. J’ai trouvé mon équilibre immédiatement mais j’avais déjà pris l’habitude des rouleaux aussi ! Le système du rouleau Tacx Galaxia était finalement très bon avec ses petites roulettes amortissantes  sous le châssis  La stabilité est identique entre les deux. Il semble cependant plus facile de se mettre en danseuse sur l’Elite. Le système oscillant absorbe mieux les gros à-coup on dirait. Question résistance, c’est du costaud.


 Il y a 3 niveaux : 0 pas de résistance, 1 : jusqu’à 300 watts sur 50*11 @100tr/Min, 2 :  jusqu’à 520w@100tr / Min sur 50*11 ! Autant dire de la marge pour moi et ma PMA de 375w. Je peux donc même préparer des séances lactiques  par exemple ! En restant sur la position 2, il est donc possible de démarrer sur petit plateau pour l’échauffement et mettre le grand plateau pour les exos. Pas besoin de descendre du rouleau en cours de séance. Pour l’endurance de force, on peut pédaler @260w@55tr/Min mais pas plus. C’est un peu limite et de plus l’équilibre à faible vitesse devient moins évident mais cela reste possible. 
Question rendu j’ai donc fait un test de 20 min @I3 puis j’ai été en extérieure sur terrain plat pour refaire le même. Dans les 2 cas : 253 watts@151puls. Les watts/puls sont identiques, d’un point de vue sensation on reste tout de même sur un rouleau ! C’est lisse et l’effort est continu, ce n’est pas la route non plus mais c’est ce qui s’en rapproche le plus !
E motion

Sur route



 En montant encore un peu les intensités, il devient moins évident de sortir des watts la dessus mais tout simplement je pense parce je pédale à plat. En effet n’étant pas rouleur, je travaille toujours le seuil ou la PMA en bosse, ma chaîne musculaire y est habituée. Alors à plat je perds bien 20 watts pour une VO2 identique. J’ai surélevé jusqu'à 2 cm l’avant du châssis du rouleau et cela fonctionne toujours aussi bien.

Bref un super produit pour moi, un vrai plus par rapport au HT fixe pour celui qui veut bien bosser en hiver sans perdre les acquis du geste de pédalage. Il devient encore plus rentable de faire 1 h bien calibré sur ce rouleau plutôt que d’aller 2 h sous la pluie ou le froid en pouvant rien faire de bon…

vendredi 26 octobre 2012

Bilan 2012


Salut à tous,

La fin de saison est proche voir même imminente avec l’arrivée de la neige et du froid dans la région. Jusque là, et une nouvelle fois depuis quelques années, l’été indien a permis de continuer de rouler dans de bonnes conditions générales. J’ai donc pu entretenir un semblant de forme en réalisant des sorties courtes intenses ( 1h30 ) à moyenne ( endurance/tempo 3h) sans trop tirer sur la machine. Ma charge s’est stabilisée vers 8h/semaine ou 65/70 TSS/d depuis un mois date du dernier objectif.  Il est temps maintenant de tirer un bilan de cette saison 2012.

Dernière sortie jeudi@230w moy dont 23'30 @307watts. Pas si mal vu l'époque.

Soyons clair tout de suite, il est mitigé. Ma prépa ratée  pour enchaînement de rhumes, crèves sur Avril/Mai ne m’a pas permis d’arrivée à la forme escomptée sur les premiers gros objectifs de Juin à savoir la TimeMégève et la Grand Bo. Mon bilan face au profil de puissance avait révélé un déficit de puissance sur la zone seuil I3/I4 pourtant indispensable pour bien figurer sur des épreuves montagneuses. Après une petite coupure sur les vacances d’été, les choses se sont améliorées suite à une reprise bien structurée pour monter en puissance. But : avoir un pic de forme vers le mois de septembre où il y a avait pas mal d’objectifs ( Vosgienne, CLM Ballon, col Amic, Salbert). Le 15 août je décrochais une belle 3ème place sur le critérium du Ballon en Pass avec un beau 310 w, 5.1 w/kg tenu sur 29 min. J’ai ensuite un peu stagné car les entraînements en endurance critique pour la prépa des 160 km/3200 mD+ de la Vosgienne ont un peu entamés ma récupération générale. Ayant peu d’endurance sur 5 h depuis le début de saison, il avait fallu mettre les bouchées doubles. Mais malheureusement c’était risqué et la fatigue était même encore présente le jour de l’épreuve. Comme quoi, les succès de l’été se préparent vraiment en début de saison ensuite le retard est difficile à rattraper. Le pic de forme souhaité est donc arrivé un peu tard. Avec l’arrêt des sorties longues et épuisantes, il est arrivée mi septembre soit avec 15 jours de trop. La période d’affutage aurait du être démarrée vers le 20 août mais c’était trop juste dans la prépa. Sur le col Amic je réalise une belle perf avec 319 watts 5.2 w/kg sur 26 min et j’enchaîne sur un CP20@325w 5.3 w/kg sur la planche des belles filles quelques jours plus tard. 

Ma plus grosse perf sur la planche.



Malheureusement je n’ai pas pu en profiter longtemps car sitôt les premiers froids arrivés, je retombais malade….pénalisant ainsi ma performance dans le dernier chrono du Salbert.
Ma PMA de 375 watts n’a pas bougée depuis 2010. Je pense avoir atteint un certain palier difficile à franchir pour moi fixé par la génétique. Ma VO2max ne bouge plus, la PMA très peu et il est uniquement possible de jouer sur la puissance au seuil et l’économie d’énergie sur l’endurance critique. Je me pose la question de l’influence du poids de forme aussi. A 62.5 kg sur 2010, je n’étais jamais malade et avait pu obtenir 323w sur 28 min suite à une belle saison sans accro.  Par rapport   à 319 w pour cette année mais avec 61.5 kg ( 7% MG), cela fait le même ratio mais la question se pose donc pour 2013 de savoir quel poids de forme maintenir...certe il peut être intéressant de chercher le meilleur affûtage possible mais si c’est pour tomber malade tous les 2 mois et compromettre la progression, cela ne vaut pas le coup….De plus vouloir maintenir un poids limite impose une certaine rigueur nutritionnelle entraînant peut être des minis carences mais aussi un climat hormonal peu propice à une bonne récupération/surcompensation. La question reste ouverte…
Ceci dit ma motivation reste entière pour 2013. Je change de catégorie et rentre chez ‘les vieux de 40/50 ans’ J. Pour le scratch ça ne change pas grand-chose mais pour les podiums de ma catégorie cela semble maintenant jouable de les accrocher sur les cyclos comme sur les grimpées du coin. Pour cela on voit clairement qu’il me faut retrouver pour juin 2013 les 5.3 w/kg sur cp20 et avec de plus une bonne endurance critique sur la zone 270/290w...Le futur calendrier  commence à se remplir, il sera bientôt temps de cocher les épreuves clés et planifier l'entrainement !

lundi 15 octobre 2012

Test de roues 5: synthèse !


Salut à tous,

Voici les résultats des derniers tests de roues afin de valider le changement de boyaux sur ma SVELT. La conclusion a été immédiate dès les premières mesures. La dissipation d’énergie venait bien de là. Je savais que c’était bien l’arrière qui posait problème car le remplacement de celui-ci par une autre roue performante permettait de retrouver des watts mais fallait-il encore le prouver ! J’ai donc réalisé une nouvelle série de mesures sur 3 journées et 14 grimpées de Salbert en comparant la EDGE à pneu, RAR SVELT, Light weight et denouveau Fulcrum 7. J’ai fait à chaque test une montée au train et une autre avec des fractionnés. Les résultats sont sans appel, que se soit en montée continue ou en protocole d’accélération les Svelt se retrouvent à chaque fois bien placées. Les 3 à 4  watts de pertes ont été gommés immédiatement avec le nouveau boyaux, incroyable ! 

Photo non contractuelle 

Du coup j’ai voulu voir l’influence d’une bonne paire de pneu sur le comportement de la Fulcrum 7 jugé jusqu’ici catastrophique. J’ai remplacé les vieux Pneu Hutchinson Kevlar de 7 ans d’âge par des Continental 4000S neuf. La surprise fut presque aussi grande que lors des premiers tests. En montée au train ou avec le protocole d’accélération la perte n’est plus que de 5 watts par rapport à la roue étalon EDGE. Lors des 2 précédents comparatifs elle était de 9 watts moy. On aurait gagné 4 watts rien qu’en changeant de pneus. Evidemment il y a le fait que l’ancien était usé et n’était pas haut de gamme comme le 4000s mais ça fait! Chose étonnante aussi, je n’ai pas réussi à retrouver les gains incroyables obtenus par le premier test avec les LW. Comme quoi une seule série de mesures ne suffisent pas à tirer des conclusions devant tous les paramètres pouvant faire varier les résultats. Surtout  quand ceux-ci se jouent à 3 ou 4 watts. J’ai donc refait un tableau géant regroupant toutes les montées permettant de comparer les roues entre elles, en sortant le premier test des LW mais également en sortant les tests des Fulcrum 7 avec les anciens pneus. L’idéal aurait été de pouvoir comparer LW et RAR avec les mêmes boyaux.
Le récap


On voit que d’un test à l’autre l’écart avec la théorie peut varier. Même si c’était à chaque fois sans vent, la température des 15 derniers jours n’était plus de 20 °C mais plutôt entre 13 et 15 °C. Du coup cela peut influencer sur le rendement des pneus, celui de la transmission mais aussi faire varier le SCX car je pourrais avoir une couche de plus ! Du coup il faut comparer les roues entre elles et leurs écarts le même jour. Faire une moyenne ensuite de ces écarts quand les roues peuvent se comparer sur d’autres journées.
Premier point important, les roues ne se démarquent pas entre montées continues et fractionnées. Si l’une d’elle est meilleure au train, elle le reste sur du fractionné. Ainsi même en plaçant des accélérations de 400 w sur 5 s dans le plus gros test faisant passer ma vitesse de 20 à 33 km/h s sur du 6 % et répétée 8x, aucunes roues n’arrivent à gagner du temps par rapport  à une autre entre les 2 types de tests. Je renvoie directement aux études faites par Adrien sur le sujet et devant faire des accélérations de 0 à 30 km/H pour mettre en évidence quelques choses….
Deuxième point, en ayant des pneus ou boyaux neuf et haut de gamme sur toutes les roues, l’écart s’est vraiment resserré. On obtient 6 w d’écart entre dune paire de roue carbone de 990 g équipée de boyaux veloflex carbone et une fulcrum 2 kg équipée GP4000s.
Il y a 2 watts de mieux pour la RAR Svelt  sur les LW mais évidemment il faudrait avec le recul mettre les mêmes boyaux pour vraiment comparer. En cherchant sur le net j’ai trouvé l’étude suivante (http://www.biketechreview.com/tires_old/images/AFM_tire_testing_rev7.pdf) qui compare le rendement sur banc des pneus/boyaux. Il y a aurait 1.5 w de rendement supérieur avec le veloflex. Cela semble cohérent avec mes résultats. On aurait donc des roues carbones au rendement très proche. Faisant le même poids et n’étant certainement pas assez lourd pour  déceler leur limite, cela semble cohérent.

Synthèse: les économies de watts ( en négatif) ou pertes ( positif) d'une roue par rapport à une autre.

Finalement avec une bonne paire de roue à pneu et de bons pneus, on note très peu d’écart entre boyaux et pneus. Peut être qu’à la sensation de confort et sifflement des boyaux on a l’impression d’aller plus vite mais c’est illusoire en montée. Un ensemble Ultremo ZX + jante carbone 380g ne perds que 1.75w par rapport au couple véloflex carbon + jante carbone 250 g. Sur les derniers tests de rendements des pneus / boyaux on voit d’ailleurs que l’Ultremo arrive à des coefficients de roulements inférieures à certain boyaux : http://biketechreview.com/forum/1-general-discussion/26909-crr-tests-including-pro-race-4-a-ultremo-zx. Pas étonnant donc d’avoir de si faibles écarts entre montage haut de gamme.
 Alors boyaux ou pas ? Pour la pratique de tous les jours non, on voit clairement qu’une bonne paire de roue alu avec des pneus milieu de gamme peuvent suffire largement. Mettre des pneus haut de gamme les jours de compétitions peut déjà être un bon compromis. Un montage boyaux + roue carbone permettra donc d’économiser 2 à 4 watts ... J’aurai bientôt une paire de roue alu No Tube entre les mains. 1150 g à tester  !  

Test de roues 5: synthèse !


Salut à tous,

Voici les résultats des derniers tests de roues afin de valider le changement de boyaux sur ma SVELT. La conclusion a été immédiate dès les premières mesures. La dissipation d’énergie venait bien de là. Je savais que c’était bien l’arrière qui posait problème car le remplacement de celui-ci par une autre roue performante permettait de retrouver des watts mais fallait-il encore le prouver ! J’ai donc réalisé une nouvelle série de mesures sur 3 journées et 14 grimpées de Salbert en comparant la EDGE à pneu, RAR SVELT, Light weight et denouveau Fulcrum 7. J’ai fait à chaque test une montée au train et une autre avec des fractionnés. Les résultats sont sans appel, que se soit en montée continue ou en protocole d’accélération les Svelt se retrouvent à chaque fois bien placées. Les 3 à 4  watts de pertes ont été gommés immédiatement avec le nouveau boyaux, incroyable ! 

Photo non contractuelle 

Du coup j’ai voulu voir l’influence d’une bonne paire de pneu sur le comportement de la Fulcrum 7 jugé jusqu’ici catastrophique. J’ai remplacé les vieux Pneu Hutchinson Kevlar de 7 ans d’âge par des Continental 4000S neuf. La surprise fut presque aussi grande que lors des premiers tests. En montée au train ou avec le protocole d’accélération la perte n’est plus que de 5 watts par rapport à la roue étalon EDGE. Lors des 2 précédents comparatifs elle était de 9 watts moy. On aurait gagné 4 watts rien qu’en changeant de pneus. Evidemment il y a le fait que l’ancien était usé et n’était pas haut de gamme comme le 4000s mais ça fait! Chose étonnante aussi, je n’ai pas réussi à retrouver les gains incroyables obtenus par le premier test avec les LW. Comme quoi une seule série de mesures ne suffisent pas à tirer des conclusions devant tous les paramètres pouvant faire varier les résultats. Surtout  quand ceux-ci se jouent à 3 ou 4 watts. J’ai donc refait un tableau géant regroupant toutes les montées permettant de comparer les roues entre elles, en sortant le premier test des LW mais également en sortant les tests des Fulcrum 7 avec les anciens pneus. L’idéal aurait été de pouvoir comparer LW et RAR avec les mêmes boyaux.
Le récap


On voit que d’un test à l’autre l’écart avec la théorie peut varier. Même si c’était à chaque fois sans vent, la température des 15 derniers jours n’était plus de 20 °C mais plutôt entre 13 et 15 °C. Du coup cela peut influencer sur le rendement des pneus, celui de la transmission mais aussi faire varier le SCX car je pourrais avoir une couche de plus ! Du coup il faut comparer les roues entre elles et leurs écarts le même jour. Faire une moyenne ensuite de ces écarts quand les roues peuvent se comparer sur d’autres journées.
Premier point important, les roues ne se démarquent pas entre montées continues et fractionnées. Si l’une d’elle est meilleure au train, elle le reste sur du fractionné. Ainsi même en plaçant des accélérations de 400 w sur 5 s dans le plus gros test faisant passer ma vitesse de 20 à 33 km/h s sur du 6 % et répétée 8x, aucunes roues n’arrivent à gagner du temps par rapport  à une autre entre les 2 types de tests. Je renvoie directement aux études faites par Adrien sur le sujet et devant faire des accélérations de 0 à 30 km/H pour mettre en évidence quelques choses….
Deuxième point, en ayant des pneus ou boyaux neuf et haut de gamme sur toutes les roues, l’écart s’est vraiment resserré. On obtient 6 w d’écart entre dune paire de roue carbone de 990 g équipée de boyaux veloflex carbone et une fulcrum 2 kg équipée GP4000s.
Il y a 2 watts de mieux pour la RAR Svelt  sur les LW mais évidemment il faudrait avec le recul mettre les mêmes boyaux pour vraiment comparer. En cherchant sur le net j’ai trouvé l’étude suivante (http://www.biketechreview.com/tires_old/images/AFM_tire_testing_rev7.pdf) qui compare le rendement sur banc des pneus/boyaux. Il y a aurait 1.5 w de rendement supérieur avec le veloflex. Cela semble cohérent avec mes résultats. On aurait donc des roues carbones au rendement très proche. Faisant le même poids et n’étant certainement pas assez lourd pour  déceler leur limite, cela semble cohérent.

Synthèse: les économies de watts ( en négatif) ou pertes ( positif) d'une roue par rapport à une autre.

Finalement avec une bonne paire de roue à pneu et de bons pneus, on note très peu d’écart entre boyaux et pneus. Peut être qu’à la sensation de confort et sifflement des boyaux on a l’impression d’aller plus vite mais c’est illusoire en montée. Un ensemble Ultremo ZX + jante carbone 380g ne perds que 1.75w par rapport au couple véloflex carbon + jante carbone 250 g. Sur les derniers tests de rendements des pneus / boyaux on voit d’ailleurs que l’Ultremo arrive à des coefficients de roulements inférieures à certain boyaux : http://biketechreview.com/forum/1-general-discussion/26909-crr-tests-including-pro-race-4-a-ultremo-zx. Pas étonnant donc d’avoir de si faibles écarts entre montage haut de gamme.
 Alors boyaux ou pas ? Pour la pratique de tous les jours non, on voit clairement qu’une bonne paire de roue alu avec des pneus milieu de gamme peuvent suffire largement. Mettre des pneus haut de gamme les jours de compétitions peut déjà être un bon compromis. Un montage boyaux + roue carbone permettra donc d’économiser 2 à 4 watts ... J’aurai bientôt une paire de roue alu No Tube entre les mains. 1150 g à tester  !  

dimanche 7 octobre 2012

Grimpée du Salbert 2012


Salut à tous,

J’ai participé samedi 6 Octobre à ma dernière compétition de la saison lors de la grimpée du Salbert. Cette année je la connais bien puisque j’y ai réalisé tous mes tests de roues depuis 6 semaines soit une trentaine de montée ! Grimpée courte de 4 km c’est directement les capacités de VO2/PMA qui sont sollicitées puisque c’est un effort de moins 10 min pour les meilleurs. L’objectif est d’essayer de battre mon record de 2010 en 10’01 / 357 w. Cette année j’ai réalisé  au meilleur 343w vers fin mai mais j’ai jamais rien tenté depuis. Il faut dire que mes cycles de préparations plutôt orientés endurances critiques et seuil, ne donnent pas forcement envie d’aller se confronter à se genre de chrono très difficile où il faut être à bloc et en dette d’oxygène sur 10 min. Pour ne rien n’arranger, je traîne un rhume depuis bientôt 15 jours et du coup ma charge à bien baissée dernièrement. J’ai du lever le pied pour essayer d’être pas trop mal sur ce chrono car je n’arrivais pas à me soigner. 
La chute !

A vouloir tout de même s’entrainer pour limiter la casse et bien on ne guérit pas !
Dommage un cycle adapté depuis le dernier chrono du col Amic aurait été le bienvenu. Un entrainement sur de la très haute intensité par des intervalles de 3 à 5 min @350w pouvait convenir mais impossible d’y réaliser quand les bronches irritées sonnent l’alarme (essayé une fois pas deux..). Je me présente donc avec une relative fraîcheur mais sans grandes sensations pour ce dernier RDV. Hervé m’a prêté ses magiques Lightweight pour l’occasion. Je me cale vers 350w mais rapidement je sens qu’après seulement 4 minutes d’effort les forces manquent, les jambes brûlent déjà. Impossible d’écraser les pédales. On le vois clairement sur la courbe, je passe en mode moulinette sur la  deuxième partie entraînant une montée complètement désordonnée au niveau watts et cadence. Rendement catastrophique !


 Le final est un calvaire, le nez coule, je tousse et avec un petit vent de face qui finit de m’achever et je franchis la ligne en 10’01 @346w. C’est donc 11 watts de moins qu’en 2010 (si les 2 SRM sont calibrés pareil). En montant sans rien dans les poches, sans bidons (contrairement à 2010) et avec 1 kg de poids de corps en moins + des super roues, j’ai pu limiter la casse ainsi…9’45  sera l’objectif de 2013 ! Petite consolation je finis 2ème de ma catégorie et 7/70 au scratch. Le vainqueur est, comme au col Amic, Philippe Moreau qui manque de 6 s le record de la montée en 8’40. Analyse de la saison à venir !
Une bouteille bienvenue pour fêter la fin de saison avec Christian 3 ème.


Grimpée du Salbert 2012


Salut à tous,

J’ai participé samedi 6 Octobre à ma dernière compétition de la saison lors de la grimpée du Salbert. Cette année je la connais bien puisque j’y ai réalisé tous mes tests de roues depuis 6 semaines soit une trentaine de montée ! Grimpée courte de 4 km c’est directement les capacités de VO2/PMA qui sont sollicitées puisque c’est un effort de moins 10 min pour les meilleurs. L’objectif est d’essayer de battre mon record de 2010 en 10’01 / 357 w. Cette année j’ai réalisé  au meilleur 343w vers fin mai mais j’ai jamais rien tenté depuis. Il faut dire que mes cycles de préparations plutôt orientés endurances critiques et seuil, ne donnent pas forcement envie d’aller se confronter à se genre de chrono très difficile où il faut être à bloc et en dette d’oxygène sur 10 min. Pour ne rien n’arranger, je traîne un rhume depuis bientôt 15 jours et du coup ma charge à bien baissée dernièrement. J’ai du lever le pied pour essayer d’être pas trop mal sur ce chrono car je n’arrivais pas à me soigner. 
La chute !

A vouloir tout de même s’entrainer pour limiter la casse et bien on ne guérit pas !
Dommage un cycle adapté depuis le dernier chrono du col Amic aurait été le bienvenu. Un entrainement sur de la très haute intensité par des intervalles de 3 à 5 min @350w pouvait convenir mais impossible d’y réaliser quand les bronches irritées sonnent l’alarme (essayé une fois pas deux..). Je me présente donc avec une relative fraîcheur mais sans grandes sensations pour ce dernier RDV. Hervé m’a prêté ses magiques Lightweight pour l’occasion. Je me cale vers 350w mais rapidement je sens qu’après seulement 4 minutes d’effort les forces manquent, les jambes brûlent déjà. Impossible d’écraser les pédales. On le vois clairement sur la courbe, je passe en mode moulinette sur la  deuxième partie entraînant une montée complètement désordonnée au niveau watts et cadence. Rendement catastrophique !


 Le final est un calvaire, le nez coule, je tousse et avec un petit vent de face qui finit de m’achever et je franchis la ligne en 10’01 @346w. C’est donc 11 watts de moins qu’en 2010 (si les 2 SRM sont calibrés pareil). En montant sans rien dans les poches, sans bidons (contrairement à 2010) et avec 1 kg de poids de corps en moins + des super roues, j’ai pu limiter la casse ainsi…9’45  sera l’objectif de 2013 ! Petite consolation je finis 2ème de ma catégorie et 7/70 au scratch. Le vainqueur est, comme au col Amic, Philippe Moreau qui manque de 6 s le record de la montée en 8’40. Analyse de la saison à venir !
Une bouteille bienvenue pour fêter la fin de saison avec Christian 3 ème.